#1 : Notre métier : Créateurs d'expériences de découverte.

Les plus attentifs d’entre vous auront en effet constaté qu’elle paraphrase intégralement notre signature qui se veut résumer l’ensemble de nos activités. Et justement, nos activités sont aussi multiples que les questions induites dans l’interrogation du jour ! Pour ces dernières, on retiendra pêle-mêle :

• Que créez-vous exactement ?
• Qu’entendez-vous par expériences ?
• Que faites-vous découvrir ?

Au grand désarroi de certains, laissons les de côté pour l’instant et tentons de répondre à une autre : Qu’est-ce que vous n’êtes pas ?

Nous avons longtemps hésité sur la forme que devait prendre la réponse à une question aussi étrangement tournée… Nous souhaitions vous épargner l’inventaire à la Prévert, mais il nous semble malheureusement indépassable. Voici donc un florilège des étiquettes que l’on a voulu nous apposer (ou que nous avons nous même volontairement brandies) au fil des années et dans lesquelles nous ne nous retrouvons pas :

agence de communication / agence de communication thématique / agence 360° / bureau graphique / agence web / développeurs mobile / cabinet d’ingénierie / guides touristiques / bureau d’étude / médiateurs culturels / agence-conseil / start-up…

Maintenant, admettons que la liste pourrait être encore plus fournie, mais constatons qu’elle couvre déjà un large panel de compétences, de thématiques et de champs d’action. Nous venons de soulever deux nouvelles questions tout à fait légitimes  :

• N’êtes-vous rien de tout ça ? Réponse directe : Pas tout à fait
• Êtes-vous un peu de tout ça ? Réponse directe : Mouiiii, mais noannn

Nous obtenons donc deux réponses de Normand (des gens très bien avec lesquels nous adorons travailler) ce qui n’avance pas tellement notre affaire.

Vous le comprendrez (si la lecture de cette digression ne vous pousse pas à nous quitter brusquement ) nous ne sommes pas des grands fans du « en même temps ».

• Structurellement, nous fonctionnons avec une équipe réduite au regard des standards du secteur et ne possédons pas le don d’ubiquité, la dispersion représente donc un danger avec lequel nous flirtons au quotidien (grands fous pleins de hardiesse que nous sommes ). « À vouloir courir plusieurs lièvres à la fois… »
• Philosophiquement et dans tous nos projets, nous nous efforçons par ailleurs de ne pas produire d’usines à gaz (le monde ploie déjà sous leur nombre) en rationalisant les fonctionnalités et les options afin de privilégier des réponses efficientes, robustes et pérennes… Ce qui nous amène régulièrement à sanctionner d’un « non » les demandes s’écartant trop du cœur de l’outil concerné ou destinées à épater la galerie sans servir un propos. « Une place pour chaque chose… »

Nous serions donc plutôt partisans d’un « et aussi » raisonnable et raisonné. Le tenant pour acquis, nous pouvons donc à présent (enfin) répondre aux trois questions induites dans l’interrogation initiale :

Que créez-vous exactement ?

• Des applications d’interprétation patrimoniale en situation de mobilité (AIPSM. Pour en savoir plus, intéressez-vous aux autres articles de la section expertise).
• Des sites web pour les destinations touristiques et les acteurs de l’environnement et du patrimoine.
• Des supports papier de découverte touristique, de visite, de sensibilisation à l’environnement et d’interprétation patrimoniale.
• Et à travers ces projets, nous créons une grande variété de textes (scénaristiques, de guidage, d’interprétation, de vulgarisation, etc.), de photos, de panoramas sphériques (en réalité augmentée, substituée, déportée, etc.), d’illustrations, d’animations, de modélisations 3D, de vidéos (VR, 4K, aériennes, etc.), de pistes audio (interviews, voix off, acting, ambiances sonores, etc.). En définitive, une foultitude de choses !

Qu’entendez-vous par expérience ?

Ouch ! Pas simple celle-ci… Considérons qu’il y a des thèses universitaires et des monceaux d’articles sur le sujet, que nous n’allons pas ici les remettre en cause ou les plagier et contentons-nous de synthétiser simplement notre point de vue sur le sujet :

L’expérience dont il est question est celle du visiteur / utilisateur, que nous tenons en haute estime, et que nous voulons impliqué dans sa découverte en mettant en place des leviers scénaristiques, graphiques, ludiques à même de favoriser son engagement. Mais du fait de l’estime que nous lui portons justement, nos expériences sont à la fois accessibles en matière de format, de prise en main, de compatibilité (avec les supports et les situations) et exigeantes (dans leurs substances scientifiques et historiques).

Que faites-vous découvrir ?

À cette question, nous en opposerons une autre (décidément) : qu’est-ce qui est Patrimonialisable ?

Et nous y répondrons ainsi : tenant pour vrai que « tout est patrimonialisable » que le processus de patrimonialisation ait eu lieu, soit en cours, ou à peine esquissé, nous considérons que tout est à découvrir et, à ce titre, nous avons la prétention de pouvoir faire découvrir (à peu de chose près) tout… et surtout n’importe quoi !

Nous voici parvenus au terme de ce premier article, qui pose un cadre très concret, celui de nos activités au sein de Territorium. Ce cadre, nous nous permettrons d'en sortir et de nous en écarter au fil des sujets traités dans cet espace, car nos centres d'intérêt, nos référents culturels, techniques et finalement nos expertises restent plus vastes et complexes qu'un concept virtuellement figé.